ÉDITION 2024 |
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Galina STETCO et Özgür GOREL Amphiterra Amphiterra, c’est une oeuvre qui représente des mines à ciel ouvert, rappelant un amphithéâtre grec où l’on raconte différentes histoires. L’histoire d’aujourd’hui, sur la scène d’Amphiterra, concerne l’avidité humaine et l’exploitation abusive de la nature et de la terre, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Amphiterra est une installation de sculptures terrestres qui imite les strates souterraines créées par les activités minières humaines. |
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Rebecca FORD et Marc Antony HADEN FORD TetrapodicusOn sait peu de choses sur cet animal rare et mystérieux. Il a été mentionné pour la première fois en 1827 dans un article de la Royal Society par Carl Ehrlich sous le nom de « Monstroso tetrapodicus ». L’animal vertébré à quatre membres a évolué pour devenir les sauropsides, notamment les dinosaures, les mammifères, puis nous. |
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François MATHIEU Tel Guillaume TellMême avec l’intention d’établir la plus parfaite géométrieune architecture doit d’abord prendre appui contre les aléas du terrain. Tenace et opportuniste, la structure s’élance à partir des aboutements disponibles jusqu’à une hauteur apparemment arbitraire. Une autre charpente se déploie non loin puis d’autres encore, culminant toujours à la même hauteur et en relation avec les premières, comme s’il y avait un enjeu exactement là, quelque part à hauteur des yeux. Chaotiques au premier abord, les mêmes manigances se répètent d’une construction à l’autre jusqu’à établir une ligne d’horizon qui n’existait pas avant, sur laquelle flottent des pommes bien rouges, offertes comme des cibles. Maintenir une pomme en suspension puis la viser avec un niveau au laser pour en placer d’autres à pareille altitude, c’est lancer tout un chantier de bricolage et se perdre dans le plaisir de faire. Je puise dans l’architecture qui regorge d’archétypes et de stratégies structurales qu’on se plaît à expérimenter, pour leur solidité, mais aussi leurs qualités esthétiques. |
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Denis FECTEAU « Sus les bruissements du silence »Détenteur d’une maîtrise en arts visuels, profil création, Denis Fecteau expose son travail depuis plus de quarante ans. Dans les années 1989 il devient professeur au département d’arts visuels du Cégep de Lanaudière à Joliette jusqu’en 2024. Il conçoit des sculptures qui sont récompensées par plusieurs prix (Premier prix MC Abbie), premier prix (format moyen) du Conseil de la sculpture du Québec et finaliste à la bourse Élizabeth Greenshieds). Il consacre une large part de son temps à l’exploration de différentes disciplines : la sculpture, l’installation, le dessin. Denis Fecteau a exposé régulièrement au Québec, dont de nombreuses fois en solo, entre autres au Centre d’exposition de Val-David ou à la Maison des arts de Laval et à l’édifice « le Belgo ». Il vit et travaille en atelier à Rawdon dans Lanaudière. |
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Carole BEAULIEU Mycorhisien Mosaïque circulaire composée de pierres des champs et de tout autre type de pierre disponible. Les pierres seront couvertes de pigments non toxiques. La mosaïque évoquera le réseau mycorhisien qui vit sous la surface du sol forestier. Ce réseau se forme entre les racines des arbres à l’aide de champignons et permet le partage des éléments tels que le carbone, l’azote et le phosphore. L’oeuvre est une représentation des filaments de mycélium de Chanterelle, tirée d’une image captée au microscope et grossie des milliers de fois. |
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Orélien BIET Tenségrité Issue de la contraction des mots «tension» et «intégrité», la tenségrité est définie en architecture comme « la faculté d’une structure à se stabiliser par le jeu des forces de tension et de compression qui s’y répartissent et s’y équilibrent. » En physique, nous découvrons aujourd’hui que l’univers tout entier est structuré sur un principe de tenségrité. À l’échelle microscopique d’une cellule comme à l’échelle macroscopique du cosmos, un merveilleux réseau de forces invisibles est à l’oeuvre, structurant comme par magie l’équilibre du Tout. Par sa complémentarité de formes et de couleurs, son jeu de polarités et sa structure de tenségrité, cette oeuvre représente l’équilibre naturel, le fondement spirituel de notre réalité matérielle. Elle sous-entend qu’audelà des tourbillons de tensions de notre monde de dualité, règne en parfaite stabilité, un espace immobile et unifié. |
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Ryth KESSELRING Abstractions géographiques; géométries variables Prix du juryCette installation In Situ transforme visuellement le lieu créant des illusions cartésiennes dans un environnement naturel. L’oeuvre gère l’espace de façon à former des chimères géométriques. L’installation Abstractions géographiques; géométries variables, est une réflexion qui porte sur l’urgence écologique de nos écosystèmes naturels et numériques et sa composition sonore est tel un fragile écho du paysage encapsulé, qui préserve un brin de l’écosystème qui entoure la sculpture fibreuse. La référence aux chimères et l’illusoire s’encrent à travers l’aspect éphémère et souligne l’absurdité des politiques actuelles qui prônent le contrôle de l’environnement. L’installation réfléchit au lieu et à la symbiose des éléments qui le composent. |
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Christina MARTIN L'autre côté du miroir Christina propose des installations de land art inspirées des arrangements sculpturaux de l’art floral contemporain, en mettant l’accent sur l’accumulation et le mouvement. Le processus de réalisation se déroule en plusieurs étapes : le premier jour est consacré à la construction de la structure de soutien, tandis que les jours suivants sont dédiés au remplissage de cette structure avec divers matériaux naturels. L’objectif est de créer une installation qui invite le spectateur à interpréter et à imaginer librement. Placée à l’entrée de la forêt, cette oeuvre est conçue pour évoquer le passage de l’autre côté du miroir, à l’instar d’Alice dans son voyage au-delà du miroir, où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. Un univers qui, pour elle, résonne en plusieurs points avec « Soyons réalistes, créons l’impossible ». |
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Jean GUILLET L'amour engendre force et passion Prix coup de cœur du publicEn suivant les branches du haut du pommier, nous découvrirons la forme d’un coeur qui aura été l’inspiration de départ. Comme l’arbre et ses branches fusionnés, l’amour est une force puissante qui unit les êtres humains. C’est une émotion profonde qui nous pousse à prendre soin de ceux que nous aimons, à les soutenir dans les moments difficiles et à partager des moments de bonheur avec eux. L’amour nous rend plus forts, plus courageux et plus heureux. Il nous donne la force de surmonter les obstacles, de pardonner les erreurs et de grandir en tant que personne. L’amour est un lien indéfectible qui nous relie les uns aux autres, nous aidant à créer des liens durables et à construire des relations solides. C’est une source d’inspiration et de motivation qui nous pousse à donner le meilleur de nousmêmes et à nous élever au-dessus de nos peurs et de nos doutes. En fin de compte, l’amour est la force qui nous guide et nous soutient dans notre parcours à travers la vie. C’est le moteur qui nous pousse à être meilleurs, à aimer plus fort et à laisser une empreintepositive sur le monde qui nous entoure. |
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Boris PINTADO Monolithe doux-piquant Considéré comme une espèce exotique envahissante, le phragmite fait de plus en plus partie du paysage de la région depuis son apparition au début du XXe siècle. Prospérant particulièrement bien dans les milieuxperturbés, cette plante témoigne des bouleversements environnementaux découlant des activités humaines. Derrière des apparences de douceur apportées par leurs panicules en forme de plumeau, ces plantes cachent un système racinaire si dense et concurrent qu’il nuit à la croissance des autres espèces végétales. Dans le projet, la typologie du monolithe inverse cette image : la partie visible est constituée d’une dense trame de « piquants » tandis que la partie cachée, l’intérieur du cube, offre un environnement doux et soyeux. De plus, la « fente utérine » qui donne accès à l’intérieur vient contrecarrer le caractère phallique négatif associé aux formes monolithiques dressées. Au-delà des considérations morphologiques et environnementales, le Monolithe doux-piquant au milieu du verger se veut un lieu à la fois surprenant et énigmatique, tel un monolithe Ancient, qu’accueillant et douillet, tel un nid d’oiseau.
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© Crédits photos édition 2024 : Véronique Moisan |
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