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Land art Mont-Saint-Hilaire


 

2021 EDITION

Land art Mont-Saint-Hilaire

 

Lucie DIOTTE

Le défragmenteur, champion du recyclage Mollusques sortant la nuit pour se nourrir. Ils ont été créés par les homo sapiens de l'ère moderne pour aider à la régression de la laideur dans la société de surconsommation. Il est très rare d'en apercevoir le jour, à l’exception où les plus âgés sont choisis par la majorité pour porter des messages aux êtres à deux pattes. Sous une apparence assez répugnante pour certains, ces êtres se complaisent dans leur rôle de grand défragmenteur. Animal protégé par la société protectrice des animaux réinventés.

Artiste en art visuel, originaire de l'Île-Perrôt, Lucie Diotte est résidente de la région maskoutaine depuis maintenant 12 ans.

Lors de ce land art elle aura la chance de vous présenter l’un de ses favoris Le grand Défragmenteur. Il lui plaît de jouer, selon les caprices de son imaginaire, avec les proportions dans le but avoué de rendre l’irréel plausible. Ce jeu des dimensions n’est pas sans rappeler le monde de Lewis Carroll ! Encore là, le but reste le même : susciter chez le spectateur une réaction émotionnelle. Il s’agit de cette fameuse « communication silencieuse » entre l’œuvre et le spectateur (Kant). Elle ose croire que ce processus vous enrichira, vous transformera et que vous y verrez de nouveaux signes d’un monde que vous aviez cru immuable. Il n’y a donc pas de bonne ou de mauvaise manière de regarder une œuvre d’art. Il n’y a que l’erreur de l’ignorer...

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Marc WALTER

OasisMarc Walter propose en bordure du verger une énorme bulle immersive faite de branches de saule entrelacées et nouées entre elles. On y retrouve des dizaines de pommes suspendues. Oasis est un espace dans l’espace qui vibre doucement, suspendu parmi les arbres. On y entre à son propre rythme comme dans un sanctuaire pour y apprécier les odeurs, les couleurs, les mouvements et refléter sur le moment présent.

Marc Walter est l’un des rares artistes québécois qui pratique le land art à plein temps, aboutissant le plus souvent à des œuvres monumentales immersives. Il a reçu de multiples prix et bourses, notamment du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et de la SODEC. Il a participé à plus d’une centaine d’expositions indivi-duelles et collectives au Québec, au Canada et à l’international. Marc mène par ailleurs des processus collectifs au sein d’organismes et d’événements publics et privés.

Plus de détails sur le site www.MarcWalter.ca

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Sylvie LAURIN

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...
Vous êtes présentement en l’absence de surstimulations urbaines, loin de technologies envahissantes. Une petite balade en forêt vous sera sûrement bénéfique, réduira votre stress, stimulera votre cerveau et contribuera à développer votre intuition. Nos forêts ne sont plus peuplées de brigands, de trolls, de dragons, de sorcières; vous pourrez donc y rencontrer des écureuils, trouver des champignons, découvrir des vestiges romains et quoi encore ?

Sylvie Laurin est née à Québec en 1961, elle y vit et y travaille. Elle a complété un baccalauréat en arts visuels, une formation en administration et travaille à plein temps comme artiste professionnelle. Sa pratique artistique chevauche tant les arts visuels que les métiers d’art. Son pro-pos engagé traite d’enjeux de société qui la préoccupe depuis longtemps. Sa production de sculptures, d’installations, de bijoux contemporains, de parures de corps et plus récemment d’interventions éphémères in situ dans le paysage. Celles-ci visent à dénoncer, affirmer, questionner et transmettre un message tant sociétal qu’environnemental.

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Collectif ZONÉ VERT

Territoires fragmentésPremier prix du juryUn dôme couleur de terre apparaît sur la surface gazonnée. Suivant l’heure du jour, la lumière joue avec les contrastes de gris et d’ocres de ces séracs d’argile tranchant sur le vert de la mousse; puisant sa force à même des racines montérégiennes.

Sous ses aspects sculptural et architectural apparaît la symbolique du mouvement des plaques tectoniques, ces courants magmatiques qui provoquent depuis des millénaires la dérive des continents et la transformation des reliefs et paysages en dehors de l’échelle humaine. Viennent ensuite l’usure du temps, la force des saisons et le labeur des hommes qui adoucissent les chaos, formant les particularismes régionaux qui nous entourent.

Le collectif d'intervention Zoné Vert est formé des artistes Christine Juillard et Michel Bachelet. Avec ce nom, ils veulent souligner leur ancrage dans la ruralité comme point de départ assumé pour des interventions en pleine nature autant qu’en milieu résolument urbain. Depuis 2006, ils créent des installations qui entrent en interaction avec le lieu : son relief, ses lumières, ses points de vue mais aussi son histoire. À travers leurs œuvres, ils s’interro-gent sur le paysage et les écosystèmes ainsi que sur la relation, tantôt symbiotique, tantôt destructrice, entre l’humain et son environnement.

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Florence GIROUX-GRAVEL

Speira
La couleur provoque une vibration psychique. Et son effet psychique superficiel n'est, en somme, que la voie qui lui sert à atteindre l’âme. Du spirituel dans l'art. Wassily Kandinsky

Cette œuvre symbolise mon expérience de la puissance de la Nature. Une énergie non visible à l’oeil nu, mais ô combien forte et sensorielle. Une énergie ressentie qui cherche à se matérialiser dans l’œuvre. Comme l’araignée j’obéis à mon instinct, me laissant guider par mon inconscient. Cette spirale monochrome fluctue par son mouvement et sa profondeur créés par le rythme des différentes élévations.

Ses multiples ouvertures invitent aussi le spectateur à déambuler dans ses divers parcours. Peut-être même à le faire basculer dans une nouvelle dimension entre le visible et l’invisible. Je vois l’œuvre comme un paysage dans un paysage. Son aspect monochrome et transparent inspire l’âme et la rétine des yeux à valser. La forme influant sur la couleur autant que la couleur influe sur la forme. J’aspire à ce que cette complétude, voire cette unicité, libère une résonance spirituelle chez le spectateur. Mon travail cherche à atteindre cette même complicité entre l’art, l’architecture, la Nature et l’environnement.

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Michel LECLERC

600 000 viesDeuxième prix du jury L’installation 600 000 vies est une œuvre commémorative illustrant mon regard sur la pandémie.Pour la création de cette sculpture de land art, j’ai fabriqué des chaises constituées de branches de saule que j’ai ensuite assemblées les unes aux autres. Leurs grandeurs s’accroissent en hauteur dans un mouvement de spirale, allégorie à places laissées vides par ces âmes qui se sont envolées.

Le choix de disposer en spirale les chaises tient autant du nombre d’or ou de la suite mathématique de Fibonacci que de l’observation de la nature pour tenter de fondre l’œuvre à son lieu d’installation. Que l’on pense au colimaçon, au tournesol ou à l’artichaut, la spirale y est présente et se re-trouve à plusieurs autres endroits dans la nature. Ce qui était important pour moi dans la réalisation de cette sculpture était de nommer ces vies disparues et de fondre l’œuvre à la nature le plus subtilement possible.

Propriétaire de l’atelier Feu Verre dans Les Ateliers de la Montagne à Mont-Saint-Hilaire depuis 1999, Michel Leclerc souffle le verre depuis 1988. Il a été formé à Espace Verre à Montréal et a poursuivi ses études dans diverses écoles en Amérique et en Europe afin d’enrichir la maîtrise de son art.

Michel Leclerc s’inspire de certaines problé-matiques humaines et environnementales en s’appuyant sur la science pour réaliser des sculptures de verre ou de land art. On retrouve notamment ses réalisations au Casino de Montréal et dans plu-sieurs résidences privées. Il a aussi collaboré avec divers artistes dans la réalisation d’œuvres intégrées à l’architecture, et ce, dans plusieurs régions du Québec.

On peut voir une partie de son travail sur www.feuverre.com

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Marie-Claude HAINS

Primitive Le catalpa, unique représentant de cette espèce au verger, s'est imposé pour abriter l'œuvre par sa singularité et par sa prestance.

En intervenant à la manière d'une greffe, Marie-Claude Hains expérimente le ploiement de matières ligneuses en constituant un tressage autour des branches et en imitant la forme des gousses produites par l'arbre. Elle y implante une cabosse imaginée à partir de la structure de cocottes, qui évoque la promesse d'une régénérescence. La dualité est souvent représentée dans son travail, opposant donc l'invasif et le fusionnel, le parasite et le refuge.

Marie-Claude Hains vit et travaille à L'Islet. Elle est diplômée en sculpture de la Maison des Métiers d'Art de Québec (MMAQ). Depuis 2010, elle développe des projets dans l'espace public qui visent l'interdisciplinarité et le rapprochement avec les communautés.

Artiste-réaliste-entrepreneure, ces traits dominants s'inscrivent dans la façon dont elle élabore et mène ses projets

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Marie-Eve RABBATH

D'une rive à l'autre...Cette installation veut rendre hommage au passage obligé que les réfugiés empruntent. Une fois engagés, ils ne savent pas combien de temps le voyage durera avant d’atteindre l’autre rive. Leur vie est alors en suspend… Ils sont vulnérables. Un passage à la fois troublant et à la fois rempli d’espoir. Un passage fondamentalement humain.

À l’image des réfugiés, combien de chemins emprunterons-nous dans notre vie de tous les jours et qui nous mèneront vers une zone de notre vie inexplorée ? Une fois la destination atteinte, on se surprend à apprendre sur nous et sur notre nouvel environnement social et physique. Nous nous adaptons, petit à petit, à notre nouvelle réalité et ensuite nous ne voyons plus les choses de la même façon. Nous devenons riches de ce dont nous avons appris durant le voyage. Nous ne passons donc jamais sur le même chemin de la même façon.

Marie-Eve complète sa maîtrise en Arts visuels et médiatiques à l’UQÀM. Ce qui la touche plus spécifiquement c'est cette période charnière qui marque le début d'une prise de cons-cience menant inévitablement à une mobilisation de soi. Elle rend hom-mage à l'effort humain qui pousse l'Homme à se responsabiliser face à ses valeurs, ses limites, ses besoins et son potentiel. Elle traite de la thé-matique de la migration, s’interroge sur l’expérience de l’exil, du déracine-ment et de l’intégration à la société d’accueil. Elle s'inspire des périodes de changement que nous traversons et dont elle est témoin par son em-ploi de psychologue. Ayant travaillée autant au Québec qu’en mission humanitaire avec Médecins sans Frontières.

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André BOISVERT

Pour la première fois je marche sur vos terres
Troisème prix du juryLes colonnes sont des jalons qui marquent le temps. Entre chaque colonne le passé et le présent se côtoient; je me demande combien d’hommes ont foulé cette terre depuis les Amérindiens jusqu’à nous. J’ai l’impression de ressentir ce paysage pour la première fois, les couleurs s’amplifient et s’estompent, j’entends le son des tamtams et tout à coup, ce chemin entre la montagne protectrice et la rivière poissonneuse prend tout son sens, vous étiez là avant nous. André Boisvert est paysagiste sculpteur et land artiste. Il développe son propre style basé sur l’observation de la nature et des jardins à l’anglaise. Ses chantiers deviennent des tableaux vivants où il incorpore ses sculptures végétales et des œuvres issues d’éléments recyclés.

En 2007, il participe à Créations-sur-le-champ / Land art et il reçoit le prix coup de coeur du public. En 2011, il réalise un crop circle géant Le rêve du cheval blanc dans le chant mitoyen de l’événement Créations-sur-le-champ.

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© Crédits photos édition 2021 : Astra Production
* © Crédits photos édition 2021 : footage.quebec
** © Crédits photos édition 2021 : Florence Giroux-Gravel

 
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